Network of Art Research
Computer Image SystemS
in Europe

NARCISSE



la base documentaire sur les peintures de chevalet

du laboratoire de recherche des musées de France


Les laboratoires des musées conservent des sources iconographiques exceptionnelles sur les peintures de chevalet (photographie en lumière normale, sous fluorescence d'ultraviolet, dans le proche infrarouge, en lumière rasante, en photomacrographie, radiographie, autoradiographie, bétagraphie, émissiographie, stratiradiographie, réflectographie dans l'infrarouge etc.).
Alors que le volume de documents ne cessait de croître, leur inventaire était rarement informatisé.

Dès 1985, les laboratoires de musées ont tenu à contribuer à l'élaboration de la société de l'information issue du développement fulgurant des nouvelles technologies, en particulier celle de l'informatique et des réseaux. Ces nouvelles techniques de l'information allaient pouvoir répondre tant à la préservation des fonds documentaires qu'à leur gestion. Elles offrent aujourd'hui de nouveaux modes de consultation en accès direct et de diffusion sous forme de produits électroniques.

De 1990 à 1994, Christian Lahanier, ingénieur de recherche au laboratoire de recherche des musées de France a créé et dirigé le projet européen NARCISSE (Network of Art Research Computer Image SystemS in Europe) soutenu par la Direction Générale des Télécommunications Industries de l'Information et Innovation (DGXIII) de l'Union Européenne dans le cadre du groupe IMPACT1.

Le conseil conseil scientifique du projet était présidé par monsieur Jacques Thuillier, professeur au Collège de France. Un grand nombre d'experts d'une dizaine d'institutions culturelles en Europe ont collaboré à ses actions :

Institutions partenaires
Arquivos Nacionais/Torre do Tombo, Lisbonne (Luisa-Maria Alves, Aura Carrilho, Manuela Mendonça et Célina Parente)
Banques de Données des Biens Culturels Suisses, Bern (Simon Dutoit et David Meili)
Laboratoire de Recherche des musées de France, Paris (Geneviève Aitken, Suzy Efeyan, Christian Lahanier et Elisabeth Martin)
Rathgenforschung Laboratorium, Berlin (Josef Riederer)


Institutions associées
Collège de France, Paris (Marie-Françoise Clergeau)
Département de Affaires Internationales, Ministère de la Culture, Paris (Michel Aubert et Dominique Morin)
Direction du Patrimoine, Service de l'Inventaire, Ministère de la Culture, Paris (Joël Perrin)
Generalitat de Catalunya- Servei de Restauracio de Bens Mobles, Barcelona (Mireia Mestre)
Institut Suisse pour l'étude de l'art, Zurich (Christian Marty)
Istituto Centrale per il Restauro, Roma (Andrea Bennici, Giuseppe Fabretti, Mara Nimmo, Mariabianca Paris, Caterina Pileggi et Lidia L. Rissotto)
Istituto di Fisica Politecnico, Milano (Antonietta Gallone)
Museo del Prado, Madrid (Carmen Garrido)
Pinacoteca di Brera, Milano (Valentina Maderna, Elda Edith Palmeri et Pietro Petraroia)
Service de Restauration des musées de France, Versailles (Odile Leconte)
Statens Museum for Kunst, Kobenhavn (Henrik Bjerre)
Smithsonian Institution Conservation Analytical Laboratory, Washington (Ingrid Alexander)

A cette époque, aucune norme en terminologie n'avait été établie afin de modéliser l'interprétation de ces documents scientifiques et techniques uniques. Un système documentaire avec occurrence multilingue sur la conservation/restauration des peintures a donc été élaboré. Il comporte plus de 2.000 termes dont près de 300 ont été définis et traduits dans chacune des langues des partenaires (anglais, allemand, catalan, danois, espagnol, français, grec, italien, japonais, portugais, russe).

D'autre part, un numériseur de très haute performance a été construit par la société Thomson-Broadcast (aujourd'hui Thomson-Multimedia) afin de constituer une banque d'images numériques en ultra-haute définition. Il scanne en 9 secondes et sur 36 bits des films transparents jusqu'au format 35x43cm (radiographie).

L'outil documentaire regroupe les grilles d'analyse de l'information textuelle, la structuration des données et les thesaurus. Le vocabulaire NARCISSE est réparti dans une quarantaine de thesaurus.
Il est composé de trois bases principales ayant trait à "l'oeuvre", au "film" et à "l'état de l'oeuvre" .
Les rubriques de la première base concernent l'indexation de "l'oeuvre" (auteur, titre, date, lieu de conservation, technique etc.).
La base "film" comporte les éléments essentiels caractérisant sa nature, sa taille, les conditions d'exposition et de développement, ainsi que des observations générales.
La base "état de l'oeuvre" est subdivisée en trois fichiers:
- les éléments d'origine ayant trait à l'élaboration de l'oeuvre (les éléments constitutifs),
- les altérations
- et les interventions de restauration.
Les informations de ces trois fichiers sont réparties en deux groupes: les éléments appartenant au support et ceux faisant partie de la couche picturale et du vernis.

l'outil informatique - le logiciel de gestion documentaire comporte des fichiers de données, des index ou fichiers inversés. Le logiciel de gestion documentaire comporte deux fonctions développées sous UNIX, à partir d'INFLUX par la société Bossard Systems(aujourd'hui Sully Group) architecturé autour du SGBDR EMPRESS :
- multilinguisme : Grâce au thesaurus multilingue, les utilisateurs accèdent dans leur langue à l'intégralité des bases de recherche. Les messages, les écrans, libellés, sont également traduits dans toutes les langues.
- recherche multifichier : L'accès multifichiers (oeuvre, film et état de l'oeuvre) permet de conserver le contexte d'une question multi-critères et de visualiser le résultat pour chacune des bases.
La version 3 d'Influx comporte une architecture client-serveur.


Le serveur INTRANET
Cette application comprend des programmes (PDO, WebObjects, serveur http Apache) résidant sur un serveur Unix. Chaque poste client doit être équipé de Windows 95 et du logiciel version 3.x de la société Netscape.
Il a été mis en place dans le cadre du projet européen VISEUM (ACT de la DGXIII)
En octobre 1996, dans la perspective de la création du C2RMF (Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France), un système client-serveur a été développé sous Netscape et Java par la société Sully Group. Il donne accès aux photographies numérisées en ultra-haute définition au moyen du procédé de pyramidage SCOPYR développé par la société AVELEM (aujourd'hui NetImage).


Le programme de numérisation de masse
Il a été mis en place dans le cadre du projet européen MENHIR (Recherche et Développement de la DGIII)
Débuté en octobre 1997, il consiste à saisir en priorité les nouveaux documents, c'est à dire l'actif en cours d'étude au laboratoire, puis ceux liés à des actions muséologiques (expositions, acquisition, étude, projets éditoriaux), enfin, le fonds de la photothèque du LRMF. Sa progression est de l'ordre d'un térabit par mois.

Planning
- décembre 1997 : 31.000 images sont numérisées
- juillet 1998 : 60.000 images seront numérisées
- décembre 1998 : 80.000 images seront numérisées. (80% de l'iconothèque du LRMF)

Simultanément au programme de numérisation, la base de données textuelles est mise à jour avec intégration des références bibliographiques liées aux oeuvres. De plus, elle est enrichie des fiches documentaires ayant trait aux nouveaux tableaux en cours d'étude. La base est donc opérationnelle et en liaison avec la recherche. Les rapports rédigés en 1996 ont tous été indexés en vue d'une interrogation croisée de ces données liées aux recherches poursuivies au laboratoire.

La base de données NARCISSE comporte 12.000 oeuvres et contiendra à terme plus de 100.000 photographies et radiographies numérisées.
Elle est consultable à partir de tois sites:
- un site culturel implanté au DOSI en accès Internet sur Mistral,
- un site recherche implanté au LRMF en accès INTRANET sur Influx,
- un site promotionnel MENHIR en accès Internet sur OS2.


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